Je rêvais depuis l'inauguration de l'opéra, d'y rentrer et d'écouter un concert privilégié.
Et bien c'est ce qui nous est arrivé. Seb et moi avons assisté à un concert de l'orchestre d'Auvergne.
Sous la direction de Svetlin Roussev et accompagné du pianiste Jean-Philippe Collard, l'orchestre a interprété du Mozart, du Brahms, Ernest Chausson et Robert Fuchs.
Dans un lieu que j'ai pu photographier juste après la soirée comme si le théâtre opéra m'était confié.
L'appareil photo se déclenchait comme si tout devait être immortalisé.
La scène à l'entracte où le piano laqué faisait croire que le pianiste jouait à quatre mains tellement le brillant du noir ressemblait à un miroir.
Tous les détails de l'opéra sont parfaits. Je me plais à contempler, scruter les moindres dorures, sculptures, couleurs qui nous entourent.
Quand l'orchestre a lancé le premier divertimento, mes larmes ont coulées, des frissons se sont déclenchés, happés par l'émotion de l'instant. Un ouragan qui commençait.
Quand les archets des violonistes s'envolaient à chaque note, on aurait dit qu'un vent les emportait.
Je ne connais pas bien la musique classique et je pensais peut être m'ennuyer si les morceaux qui étaient joués ne m'étaient pas familiers. Et bien c'est le contraire qui s'est produit.
L'orchestre d'Auvergne est un orchestre de chambre. Ils ne sont qu'une vingtaine de musiciens.
C'est une belle équipe, où chacun a une place. Chacun existe. Ils se répondent, s'écoutent, se suivent, se sourient. Ils prennent un plaisir qu'ils communiquent et partagent volontiers avec leur public.