mercredi 20 novembre 2013

Juliette - 6 ans



Il y a six ans, Juliette hésitait à quitter le ventre de sa maman. Nous avions décidé d'emprunter des chemins en terre et des routes cabossées pour lui indiquer qu'on avait hâte de la rencontrer. 
Juliette est une petite fille d'une grande maturité à l'écoute des mots prononcés. Elle refuse souvent les câlins et pourtant en a tellement besoin. Elle s'autorise à les accepter dans des situations de gros bobos ou de séparation de quelques nuitées.  
C'est une grande observatrice qui reproduit à merveille les couleurs des arcs en ciel. Elle grandit si vite qu'elle s'en oublie. 
Je l'aime si fort que je dois l'étouffer et la distance qu'elle met entre elle et moi doit la protéger. 
Son arrivée en CP me semblait être une étape difficile à passer en terme d'autonomie. Et bien le contraire est arrivé. La plupart des matins, elle descend de la voiture pour se rendre seule à l'école. 
Un dernier regard de ma part lui suffit pour se sentir en confiance et en sécurité. Pas de chichi pas de bisous bisous, juste un regard qui lui donne de la liberté et une confiance que je n'avais pas envisagée si prématurée. 

Elle sait partager. Agathe cherche sans cesse à la copier. Encore ce soir, elle a volontiers autorisé sa petite soeur à ouvrir certains paquets tant les larmes de cette dernière ne cessaient de réclamer. 
Un joli livre Avant-après qui raconte sans mot la vie et le temps qui s'est passé. 
Un bureau pour sa chambre devait être le gros cadeau qu'elle nous avait suggéré pour accomplir ses devoirs du soir. Ce dernier est acheté mais ne sera récupéré que quand la maison sera achevée. 
Elle aurait pu nous le reprocher mais elle sait que ce sera plus tard qu'il sera monté. Sa fête qui invitait des copines est repoussée. Juliette n'a pas eu le moindre reproche ou un mot déplacé. Elle comprend et ne laisse entrevoir aucun regret. Quelle belle enfant.
Les bougies se sont rallumées plusieurs fois. Des bougies magiques comme elle aime raconter.
                            
Apres le gâteau, une partie de Gorilla a été jouée. Nos avons bien rigolé. Ouf Agathe et Juliette ont gagné chacune une partie. 
C'est elle qui a coupé le gâteau un peu noirci par un mini four dont la température est difficilement maîtrisée par la maitresse de maison. Heureusement le sucre glace emprunté ainsi que les coeurs en sucre colorés ont fait leur effet. 
                           
Ce soir, elle dort à la lumière tamisée de la lampe rose qui ornera son bureau d'écolier. Elle a commencé à écrire sur un carnet de secrets avec un stylo qui s'allume sur les mots.

Mettez vous en pyjama


Nous pourrions dire que nos soirées au chalet sont plus qu'amusées. Un sketch a chaque "Mettez vous en pyjama. il est l'heure de lire une histoire et d'aller vous coucher." Le tee shirt en guise de jupe, et le pantalon transformé en cheveux longs. Quant à la chorégraphie choisie, de la pure improvisation. 

Des clowns qui s'agitent et se trémoussent pour un défilé de mode un peu dénudé.



En tous les cas le bonheur ne nous a pas abandonné. Il suffit de le laisser venir pour être apprivoisé et être très vite retrouvé.

L'opéra - Grand Orchestre d'Auvergne



Je rêvais depuis l'inauguration de l'opéra, d'y rentrer et d'écouter un concert privilégié.

Et bien c'est ce qui nous est arrivé. Seb et moi avons assisté à un concert de l'orchestre d'Auvergne. 
Sous la direction de Svetlin Roussev et accompagné du pianiste Jean-Philippe Collard, l'orchestre a interprété du Mozart, du Brahms, Ernest Chausson et Robert Fuchs. 
 
Dans un lieu que j'ai pu photographier juste après la soirée comme si le théâtre opéra m'était confié.

L'appareil photo se déclenchait comme si tout devait être immortalisé. 
                                  
La scène à l'entracte où le piano laqué faisait croire que le pianiste jouait à quatre mains tellement le brillant du noir ressemblait à un miroir.
Tous les détails de l'opéra sont parfaits. Je me plais à contempler, scruter les moindres dorures, sculptures, couleurs qui nous entourent.
Quand l'orchestre a lancé le premier divertimento, mes larmes ont coulées, des frissons se sont déclenchés, happés par l'émotion de l'instant. Un ouragan qui commençait.
Quand les archets des violonistes s'envolaient à chaque note, on aurait dit qu'un vent les emportait.
Je ne connais pas bien la musique classique et je pensais peut être m'ennuyer si les morceaux qui étaient joués ne m'étaient pas familiers. Et bien c'est le contraire qui s'est produit.


L'orchestre d'Auvergne est un orchestre de chambre. Ils ne sont qu'une vingtaine de musiciens. 
C'est une belle équipe, où chacun a une place. Chacun existe. Ils se répondent, s'écoutent, se suivent, se sourient. Ils prennent un plaisir qu'ils communiquent et partagent volontiers avec leur public.

Il faut dire que le lieu dans lequel ils vont multiplier les concerts est splendide.

Un cocktail a clôturé la soirée dans la salle de réception où le traiteur choisi pour l'occasion était celui de notre mariage et nous rappelait à d'autres beaux souvenirs. 



Les initiales C et F enlacées comme Cambon-Fournier ou Clermont-Ferrand ? On ne saurait être plus privilégiés.

Avoir la frite!


Voici l'énorme bêtise que j'ai faite mardi dernier. Oublier de l'huile sur le feu. La casserole a pris feu. La maison est recouverte de suie dans tous les recoins de la maison. Tout doit etre nettoyé durant plus de dix jours par une société de nettoyage spécialisée dans les incendies pour décontaminer la maison.
Sur la photo on pourrait se dire que rien n'est finalement brulé. Mais des dépôts graisseux sont présents sur tous les objets.  

                                 
Tous les tissus sont désormais dans un pressing pour etre nettoyés. Un camion s'est donc invité pour tout emporter. Même les poupées seront nettoyées. 

Plus de peur que de mal car nos vies sont épargnées.  La solidarité a fonctionné. Nous sommes relogés par le biais de la mairie au camping dans un petit chalet de 37 mètres carrés. La famille et les copains/copines de Maman et Papa se sont sentis concernés et chacun a participé à nous accompagner. Durant quelques jours nous avons été relogés chez Jean et Sandrine. Des jouets de filles ont été  prêtés aux filles. Un peu Noel avant l'heure. Nous avons porté des habits qu'on a choisi dans les gardes robes de nos amis. Des couettes, un tapis de salle de bain, des pinces à linges, des lessives, une horloge, une senseo, une lampe, .... J'en oublie. Tout ce petit monde s'est prété au jeu de la solidarité bien plus qu'on ne pouvait l'espérer. Merci à ceux que je n'ai pas nommé pour tous ses objets prétés et ces nombreux services rendus. Il faut désormais patienter pour retrouver probablement dans un mois notre maison toute nettoyée.